Interview du Groupe Death Black Melo Helioss




Comment présenterais tu Helioss et est que le nom a un rapport avec le Dieu du soleil Hélios ?

Helioss, plus qu’un groupe, est un projet que j’ai décidé de lancer en 2009 avec comme optique qu’il serait un one-man band, et que j’essaierai de tout gérer de A à Z. C’est effectivement ce qui se passe, puisque j’en suis le seul membre actif et que donc je compose tout, j’enregistre et je programme l’intégralité des instruments ainsi que toutes les paroles. Pierre s’occupe du chant, n’étant pas doué du tout dans ce domaine je préfère m’en remettre à un vrai chanteur. Le résultat est un projet de death/black mélodique, intégrant quelques éléments baroques dans notre musique et des arrangements classiques. Le nom de Helioss est directement tiré de la personnalisation du soleil dans la mythologie Grec, étant passionné de sciences et plus particulièrement d’astrophysique, je trouvais cela pas mal de donner à ce projet une dimension à la fois scientifique, mythologique et religieuse en empruntant ce nom.





Pourquoi ce choix de faire un projet entièrement tourné vers le studio ?

Helioss étant un one-man band, il est par définition impossible de faire de la scène. A l’heure actuelle, c’est toujours le cas, car je n’ai pas l’envie de monter un vrai groupe. Déjà Pierre et moi habitons chacun à un bout de la France ! Et de toutes façons, plus qu’un choix, c’est l’optique que j’avais en tête : Helioss serait un projet d’un seul homme qui n’aura pas pour but de faire de la scène.




Quels sont vos Influences Musicales, Artistique ?

Autant le métal que le classique, en particulier le baroque, même si je ne peux décemment pas me réclamer des méthodes de composition du 18e siècle. Je n’ai jamais étudié le contrepoint, ni l’harmonie, mais je me nourris des musiques de cette époque et cela influence l’écriture et l’orientation musicale de Helioss. Pour autant, cela reste avant tout un projet métal à 95% ! Les quelques arrangements que j’apporte ou les sonorités que je développe ne sont que des fioritures qui – j’espère – donnent à Helioss une identité un peu différente de la plupart des groupes de métal comparables…




D'où t'es venu cette idée de vouloir mélanger des instruments néo-classique et le Black Death ?

L’idée, en soi, n’est ni originale, ni récente. Je ne suis pas le premier à l’avoir fait ! Mais en tous cas, j’essaie de le faire à ma manière en préférant me pencher sur les musiques moins grandiloquentes qui inspirent la plupart des groupes symphoniques (Wagner, Dvorak, Verdi…) comme des compositeurs baroques tels que Bach, Scarlatti, Vivaldi, Marin Marais… De toutes façons, je me nourris également de pas mal de groupe de heavy/prog avec des touches de neo-classique, comme Symphony X, les anciens At Vance, Kenziner, ou des guitaristes comme Malmsteen, Bellas, des artistes comme Kuprij…je ne suis pas précurseur dans cette idée de mélange, mais j’essaie de le faire à ma manière.



On ne retrouve pas cette violence typique du Black pourquoi vouloir nous faire plonger progressivement ?

Musicalement, le contraste donne toujours une dynamique intéressante. Il ne suffit pas de blaster non-stop pour être un groupe intense. La violence continuelle peut même provoquer l’effet inverse, à savoir ennuyer. Il faut varier l’intensité du propos, et c’est ce que j’essaie de faire, en proposant parfois un break, une introduction plus douce ou des rythmes plus posés. Je trouve que cela renforce la sensation de puissance – et en outre, des tonnes de groupes l’ont également bien compris. Se montrer jusqu’au-boutiste n’a en soi que peu d’intérêt et peu de groupes ont su le faire de façon intéressante…





Lors que l'on écoute votre album il y a deux titre purement instrumentaux, pourquoi ce choix artistique ?

Sur treize titres, il y en a même trois (en comptant l’intro). Je suis à l’aise avec le format instrumental, et j’aime écrire sans la « contrainte » de la voix. Je pense que je proposerai toujours quelques titres purement instrumentaux, cela donne une autre liberté d’écriture, plus centré sur la mélodie et l’instrument.





Il y a un morceau qui parle de Bouddha j'avoue avoir été étonné de trouver cela dans un style qui n'a pas pour habitude d'aborder ce thème, peux-tu m'expliquer ?

Ce titre n’a pas pour thème direct le personnage de Bouddha mais est plus une parabole sur le fait que tous les messages d’amour et de paix du monde peuvent facilement être détournés dans une logique de guerre et de haine. Certains voient dans le message de Jésus et du Nouveau Testament un écho de celui de Bouddha, qui était basé sur la paix, la méditation et le respect inconditionnel de la vie et d’autrui. Pourtant, on a bien vu que les paroles de Jésus ont donné lieu au cours de l’histoire à d’horribles actions et à une philosophie intolérante et bornée…




Votre Album comme votre EP est auto produit es ce un choix ?

Un choix par défaut. Je ne serai pas contre le fait d’appartenir à un label, mais je ne me suis pas vraiment penché sur la question. L’auto-production, outre l’engagement financier, de temps et d’énergie, laisse une véritable liberté. Mais pour la promotion, les moyens sont plus limités…donc je verrai ce que le futur me réservera…






A la fin de votre opus il y a un couplet chanté en Français alors que tout votre album est en anglais comme cela ce fait il ?

Peut-être un moyen de finir l’album sur une touche plus marquante ? Cela dit, il y a aussi un peu de Français dans la chanson The Burning Eyes, et il y en avait un peu sur l’EP « Confessions », mais après, je n’ai pas prévu le truc non plus de longue date. C’est venu naturellement dans l’écriture d’Among The Dead qui s’est retrouvée lors du choix du tracklisting en dernière position. Je continuerai sans doute d’en intégrer ici ou là sans non plus faire un groupe 100% en français, car je trouve que l’Anglais colle mieux de manière générale à la musique métal…







Un mot pour la fin ?

Merci à toi pour ton soutien, et j’espère vraiment que « The Forthcoming Darkness » intéressera tes lecteurs ! A bientôt ! 



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